D’où vient le mot ‘’Acadie’’ ?


La première connotation écrite de ‘’Acadie’’ comme telle, apparait au tout début de la Charte royale française de 1603 dans laquelle on pouvait lire :
« … Pour la colonisation des terres de La Cadie, Canada et autres lieux en la Nouvelle-France ».

En effet, quand Samuel de Champlain et le gouverneur Demons, menant une flotte de trois navires, gagnèrent la côte de la Nouvelle-Écosse en mai 1604, seulement un autre territoire avait été établi par les européens en Amérique; l’occupation par les espagnols de Sainte-Augustine au sein du territoire de la Floride actuelle aux É.U.

Ayant des aptitudes remarquables, les nouveaux arrivants français ont su à travers joies et épreuves trouver les ressources pour ouvrir leur esprit et leur cœur aux mœurs des Mi’kmaws, composant avec ces habitants semi-nomades, paisibles et totalement souverains. Surmontant les barrières de la communication, l’amitié sincère fût obligatoire pour survivre dans ce monde totalement différent du leur. L’expérience terrifiante de l’hiver, une nature si vaste et imprévisible pour les compatriotes européens qu’ils étaient; ils n’auraient jamais survécu sans la compassion et l'aide répétée des indigènes envers les visiteurs bien intentionnés, et plus tard, la camaraderie éternelle née entre ces deux groupes.


En 1605, une nouvelle colonie a vu le jour au Nord!


Une année plus tard, « l’Ordre du Bon Temps » de Champlain fut organisé. Une fête périodique et renouvelée où les Amérindiens et les Européens se réjouissaient et célébraient la Vie, comme un seul peuple malgré ce 'clash' de cultures, dans et autour des premières habitations de Port Royal.

Que nous appelions cela Arcadie, cette région grecque légendaire célèbre pour ses paysages, ses arbres ‘ d’une beauté céleste’ (duquel serait tombé le ‘r’ pour faire « Acadie » --selon Ganong) ou de l’indigène ‘Katik’ qui signifie « terre où l'on retrouve une abondance de... », (que les Français prononçèrent (la) ‘Cadie’) ou une combinaison fortuite de deux termes de l’ancien et du nouveau monde, les deux sources se complètent et désigne une contrée à ne pas en douter; l’entité Acadie est née pour un grand destin.


Pour en savoir plus sur les origines des Acadiens:


Ainsi, on ne peut pas parler d’un ‘Acadien’ avant qu’un enfant soit né de deux parents français ou d’un parent français et d’un parent autochtone sur ce territoire connu sous le nom de La Cadie dans les années 1600.

Un grand peuple avec une destinée aussi tragique que célèbre. Se souvenir de l’Acadie est à la fois compliqué et fascinant.  Plonge dans sa généalogie acadienne est addictif!
Cela s'explique un peu par le fait que la grande Histoire associée à notre peuple tout à fait unique nous remue de façon extrêmement profonde.
; de suivre les générations de ces hommes, femmes et enfants au fil des épisodes parfois lumineux, parfois d'une tragédie sans mots, vient nourir cette ferveur en nous.  Elle est sentie chez tous les descendants peu importe où ils se trouvent dans le monde.

Minas Basin Map II (Small)Qu’on parle de 'Français Neutres', de Métis/Acadiens, ce groupe a accompli des merveilles dont on a à peine une idée sommaire.  Tant reste encore à découvrir sur l'Acadie des origines, sa culture spirituelle et matérielle n'a pas fini de nous ébahir!. Comme l’a déclaré John Erskine dans son article intitulé The French period in Nova Scotia A.D. 1500-1758 and Present Remains’’

D’innombrables histoires (contemporaines anglaises et françaises) couvrent ces périodes, mais malheureusement, la plupart d’elles sont entachées de tentatives chauvines pour prouver le bien-fondé, voire, l’excellence de l’une ou l’autre des nations. Grâce aux archives, la recherche de documents originaux on nous révèle des bribes de leur héritage intrigant et certainement toujours fabuleux.

On ne peut que sentir un très fort réseau de relations de parenté et de solidarité qui a forgé l’identité des Acadiens; le groupe dominant de la Nouvelle-Écosse à partir des années 1700.

En raison de leur unique mode de culture par le biais de construction de centaines et de centaines de mille de levées, (digues) et la filtration du sel des marais, eux-mêmes repris à la mer par le biais des aboiteaux, des quantités fabuleuses de seigle, d’avoine, de blé, d’orge, de pois, de haricots, de chou, de lin Etc. ont été cultivées. Bovins, porcs, vaches, moutons, poulets, chevaux ont été élevés, suffisamment abondants pour être exportés. La richesse des jardins acadiens a aussi été enregistrée : betteraves, oignons, carottes, ciboulette, échalotes, navets et toutes sortes de salades ont été cultivés. Ils sont aussi attribuables à l’introduction de vergers de pommes, prunes, poires et cerises qui entouraient leurs hameaux protégés. Le lait était un breuvage commun, mais ils ont fait du vin et du cidre pour compléter leur régime. Ils pêchaient et chassaient dans un pays d’abondance, des territoires immenses qu’ils parcouraient par la terre certainement, bien que les voies d’eau étaient le mode principal de trajet et de communication.

En temps précaires de paix entre les 'super-puissances' du temps,  parallèlement à leurs pratiques religieuses, il y avait toujours de la musique et des danses dans ces communautés heureuses et fières; des histoires et des légendes étaient racontées pendant qu’un processus subtil se produisait dans l'inconscient collectif de nos aîeux. Le sens de la communauté acadienne devint tel au cours de son évolution et de son 'Äge d’or', qu’ils ont, en partie rejeté l’assimilation à d’autres cultures dans les décennies d’exil suite à la Déportation, peu importe où leurs destinées respectives les ont menées.

Plus de deux siècles et demi après la dispersion de son peuple, on peut encore observer ce sens de solidarité entre les nombreuses ‘poches’ du monde entier, en essayant de se réunir; recréer en quelque sorte une forme de merveilleux…Re-sentir un sentiment d'appartenance et de communalité. 
Le Congrès mondial acadien atteste certainement ce besoin profond, en rassemblant, dans une région donnée, à tous les cinq ans, une sorte de ‘’Célébration universelle’’ de leur survivance et leur ‘’Joie de vivre’’. Le monde entier ne peut qu’admirer une telle vitalité et fierté.

Old Acadian Map (Small)


Mais en 1755, le triste dicton de ‘’l’inhumanité de l’homme envers l’homme’’ s’appliquait aux manières fracassantes de ce chapitre de l’Histoire du monde, car il portera bientôt les forces impériales de l’époque (Grande-Bretagne et France) à la guerre centrée sur la ‘propriété’ de cette terre d’abondance précieuse, conduisant finalement une grande masse d'hommes et de femmes dans un sentier de misère imméritée.

Comme l’Histoire est souvent écrite dans le sang, l’Acadie est fière de se tenir hors des humiliations de l’humanité, car elle refuse d’y prendre part. Ils étaient les ‘’ Français Neutres’…et s’élevaient au-dessus de la guerre... du moins, en principe, s'ils sont parvenus à y échapper en fuyant et en vivant en marge de ce grand courant dévastateur en Amérique.

Bien qu’une grande partie ait été étudiée et écrite, recréée dans de nombreuses formes de spectacles de musique, de théâtre et de cinéma et sous de nombreux angles différents, elle est encore impénétrablement attrayante et mystérieuse.

De plus en plus de gens dans le monde entier disent que ‘’l’assemblage’’ de ses faits historiques nous fournit des outils essentiels pour saisir la relation de l’humain avec son propre genre et la relation qu’il doit avoir avec la nature. Des outils indispensables en ces temps d’incertitude politiques et écologiques.

Continuer



 

CMA24

Additional Stories

Les Acadiens emprisonnés sur l’île George dans le havre d'Halifax, Nouvelle-Écosse;
Le lien internet ci-bas est une gracieuseté des Amis de Grand Pré. Dans la colonne de droite, on retrouve le lien révélant un document inédit de Ronnie-Gilles LeBlanc traitant du sujet ainsi que la liste des familles acadiennes relevée en cet endroit sinistre pendant plusieurs années de misère. Plus bas, dans la case de couleur rouge, la traduction anglaise des deux documents. Le lien contient également quelques autres articles qui vous intéresseront incluant un texte portant sur l'établissement post-déportation de Caraquet dans la Péninsule acadienne du Nouveau-Brunswick actuel.

Emmenez-moi là

Les Acadiens réfugiés au Camp de l'Espérance sur la Rivière Miramichi; Vous y trouverez quatre articles, deux en Anglais et deux en Français. Chaque paire inclus les textes explicatifs ainsi qu'une grille dénotant les familles acadiennes. (La version française révisée nous vient de l'historien Ronnie-Gilles LeBlanc qu'on remercie sincèrement)

Emmenez-moi là

La troisième rubrique vous intéressera également; Elle porte sur la participation de quelques Acadiens lors de la tentative infructueuse d'étendre la Révolution Américaine sur le territoire des Maritimes Canadiennes du Canada en 1776. Aussi appelée la Rebellion Eddy, l'attaque militaire s'est produite au Fort Beauséjour, ancien siège du Gouvernement Français dans la région de Beaubassin.

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richard laurin 

Richard Laurin est le fondateur et
premier directeur de circuits chez
Novacadie Tours. Son expertise forte
de plus de deux décennies de
recherches assidues et
d'accompagnement de groupes font
de lui la personne toute désignée pour
monter et coordonner l'expérience idéale
de voyage. Toujours à votre écoute,
vous pouvez placer votre pleine
confiance en lui et Novacadie!

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Témoignages de clients

Je garderai de ce voyage en Nouvelle-Écosse + Saint-Pierre + Miquelon, un souvenir inoubliable grâce à l'érudition, gentillesse, bonne humeur et disponibilité à tout moment d'un accompagnateur prénommé Richard qu'il doit être bon d'avoir pour ami.

Roland et Josette Geslain

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